Le livre s'efforce de montrer comment, à côté de l'histoire sociale, économique, politique, artistique, etc., il y a désormais place pour une histoire symbolique. En lisant Pastoureau, on comprend mieux comment, pour l'historien, l'imaginaire fait toujours partie de la réalité. Les procès intentés aux animaux, l'arrivée du jeu d'échecs en Europe, la mythologie du bois et des arbres, les morales de la couleur, la naissance des armoiries, l'iconographie de Judas, telles sont quelques-unes des enquêtes de Michel Pastoureau qui, depuis trois décennies, s'efforce de construire une " histoire symbolique " du Moyen Age occidental. Le public : Bien sûr les historiens mais sans doute autant les curieux de l'histoire culturelle de l'Occident : pourquoi on a préféré tantôt le rouge, tantôt le bleu ou le noir ; comment et pourquoi la vogue du jeu d'échecs envahit l'Occident chétien ; et pourquoi, la fleur de lis devient-elle royale ? Bien d'autres chapitres abordent les images et les songes de nos contes d'enfance dont Pastoureau déchiffre les lointaines origines dans les emblèmes du Moyen Age. Trois chapitres portent en outre sur les "prolongements" de cette symbolique médiévale chez La Fontaine, Walter Scott et Gérard de Nerval